Soirée du samedi soir

Nous avons eu une intervention de jean-Philippe, le directeur de l'association Frères Europa. Cette association travaille en réseau avec Emmaüs. Emmaus tire son nom de l'évangile où 2 disciples de jésus après l'avoir vu mort sur la croix ont perdu tout espoir alors que cela faisait 3 ans qu'ils le suivaient dans le but que le monde soit meilleur. Sur le chemin du retour, au village d'Emaüs ils rencontrent un étranger qui leur demande pourquoi ils sont tristes. À la fin du récit les disciples lui propose de manger avec eux. C'est là que l'homme sépara le pain et que les disciples se rendirent compte que c'était jésus. Leurs espoirs revinrent aussitôt. L'abbé Pierre a donc appelé cette association comme cela pour redonner de l'espoir au gens de la rue. Cette histoire de l'évangile, beaucoup d'entre nous ne la connaissait pas et une fois expliqué le concept devint tour de suite clair. Le but de l'association Freres Europa est de favoriser l'insertion sociale et de lutter contre l'exclusion. Les personnes qui travaillent dans cette association sont d'anciens bénéficiaires. Ils vivaient dans la rue, étaient blessés par la vie et pour quelques cas la drogue. L'association a de nombreuses actions basées sur le savoir faire de ces jeunes. Il y a un magasin de meubles restaurés et de vaisselle ainsi que des dons de vêtements. La Roumanie était une dictature pendant 25 ans avec Ceausescu. La loi roumaine interdisait l'avortement sous peine de 5 ans de prison et obligeait les femmes à avoir 4/5 enfants afin de repeupler le pays. Le nombre de naissances à doublé l'année suivante après que la loi ait été mise en place, mais l'état n'avait pas pensé qu'il fallait augmenter le nombre de crèches et d'hôpitaux aussi ... Les parents abandonnent donc leur enfant souvent pour des raisons économiques ce qui explique le nombre important d'orphelinats. Après la chute du président roumain en 89. c'est l'anarchie dans le pays. Beaucoup de corruption, de violence et d'exploitation. Un prêtre arrive à cette période avec ses élèves à Bucarest et dort au sénat. Le lendemain il est envoyé à Satu mare. Les orphelinats n'ayant aucun jeux à la disposition des enfants, ce fut donc la priorité de cette association au départ. Une anecdote nous a été racontée par jean-Philippe sur une dame ayant abandonné son enfant de 18 ans comme quoi cela peu arriver à tout âge. Cette intervention très enrichissante sur un point de vue historique de la Roumanie et sur un point de vue économique vis-à-vis des jeunes qui viennent en Europe dans l'espoir de gagner plus d'argent qu'en Roumanie. En réalité ils sont exploités. Jean-Philippe était venu avec Atilla, travailleur social qui a raconté son parcours assez atypique car il a lui même grandi dans un des ces orphelinats.